Que ce soit pour faire suite à l’achat d’une maison ancienne ou pour défraîchir votre logement actuel, vous aurez certainement besoin d’un financement pour effectuer les travaux nécessaires. À défaut de vos propres capitaux, il est possible d’emprunter auprès de la banque. Deux solutions s’offrent à vous : le crédit immobilier et le prêt à la consommation.

Financer des rénovations avec le crédit immobilier

Au moment de l’achat immobilier, vous avez tout à fait la possibilité d’introduire le coût des travaux dans votre demande de financement. Cela permettra d’obtenir des fonds pour les rénovations en parallèle du prix d’acquisition de la résidence. Vous serez alors tributaire de deux prêts qui sont assortis d’un taux unique. À l’instar d’un crédit traditionnel, vous rembourserez une unique mensualité. Mais attention, ce dispositif est régi par des règles très strictes. Difficile d’aspirer à l’obtention du prêt si le dossier n’est pas complété par un devis de professionnels chiffrant le prix des rénovations. Le déblocage des fonds ne sera effectif qu’après présentation des justificatifs de dépenses.

Cette règle s’applique même pour effectuer des travaux en étant déjà propriétaires. Car oui, il est tout à fait possible de demander un crédit immobilier pas forcément associé à un achat de bien. Par contre, l’éligibilité à l’emprunt dépend du respect de certains critères. Déjà, il est impératif qu’aucune garantie de prise sur le bien n’existe (garantie hypothécaire ou par une société de caution). La banque va forcément vouloir se prémunir contre les risques de non-remboursement avant de financer l’opération. L’obtention du prêt dépend également de la durée de remboursement, du montant demandé et de l’objet des travaux.

Le prêt à la consommation pour les travaux

Lorsque le coût des travaux est en dessous de 75 000 euros, une autre solution de financement consiste à passer par le prêt à la consommation. Ce dernier est avantageux dans la mesure où il n’est pas obligatoire de présenter des garanties immobilières ni des assurances. L’accès à ce dispositif est nettement plus simple. Cependant, les contreparties sont nombreuses. Déjà, le prêt à la consommation est assorti d’un taux global plus élevé que le crédit immobilier. La durée de remboursement est également plus courte. Un prêt immobilier peut être remboursé sur 10, 20 voire 30 ans, mais un prêt à la consommation ne dépasse pas les 7 ans. De plus, si vous avez un prêt immobilier en cours, vous risquez d’augmenter considérablement votre niveau d’endettement et réduire en conséquence votre pouvoir d’achat en souscrivant à ce nouvel emprunt. À prendre donc avec des pincettes !

Les aides pour financer les travaux

N’oubliez pas : au moment de réfléchir à vos travaux, renseignez-vous sur toutes les aides qui sont octroyées pour compléter le financement reçu auprès de la banque. L’Anah par exemple propose des subventions atteignant les 25 000 euros aux ménages à revenus modestes qui veulent rénover leur habitation. L’État quant à lui accorde aussi des crédits d’impôt impliquant une déduction de 30% des dépenses engagées sur des travaux de rénovation énergétique.

Dans le cadre de l’opération de rénovation, n’écartez pas l’option des « prêts aidés » comme le prêt à taux zéro qui peut très bien servir à financer l’achat en même temps que les travaux. Des conditions de ressources sont en revanche imposées pour accéder à ce dispositif.

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