Au moment du départ à la retraite, plusieurs questions se bousculent dans la tête du retraité. Parmi elles figure la complémentaire santé quand on arrive à la retraite. Bonne nouvelle : il est possible de conserver sa mutuelle d’entreprise. Cependant, à y regarder de plus près, cette solution n’est pas toujours avantageuse à tous les niveaux. Explications.

Le cas de la mutuelle d’entreprise après un départ en retraite

En 2016, le législateur annonce que les entreprises sont désormais dans l’obligation de proposer une assurance santé à tous leurs salariés, y compris ceux qui partent en retraite. En clair, même si vous ne faites plus partie des effectifs, vous pourrez toujours continuer à profiter de la mutuelle. Vous êtes tenu d’informer la compagnie d’assurance 6 mois à l’avance de votre volonté de poursuivre ce contrat qui passe d’une version « collective » à une version « individuelle ». Mais attention, avant d’envisager de continuer sur cette complémentaire santé, certains éléments très importants sont à connaître.

Dans un premier temps, les cotisations augmenteront de manière substantielle. Durant votre période d’activité dans l’entreprise, celle-ci prenait en charge 50% de la cotisation. Si vous décidez de garder le contrat, vous serez alors contraint de payer cette participation de votre employeur. À titre illustratif, une mutuelle qui vous coûtait 40 euros par mois, vous sera facturé 80% à la retraite. En outre, des augmentations peuvent être appliquées bien que celles-ci soient encadrées par la loi Evin. Ainsi, la première année, aucune hausse n’est prévue. Le coût de la mutuelle sera identique à celui des contrats proposés aux salariés. À la deuxième année, une augmentation de 25% sur le tarif des actifs peut être appliquée. Celle-ci passe à 50% à la troisième année. Cette augmentation lissée n’existe plus au-delà de trois ans. Les compagnies d’assurance peuvent donc décupler leurs tarifs à leur guise.

Envisager de souscrire à un nouveau contrat : pourquoi ?

En plus de la hausse des tarifs, le principal inconvénient de cette complémentaire santé d’entreprise porte sur l’impossibilité de modifier les garanties. Avec l’âge, vos besoins en santé évoluent. Votre mutuelle doit alors intégrer certaines garanties comme la couverture de frais d’optique, la prise en charge de frais dentaires, le remboursement sur les dépenses liées à la médecine douce, les frais d’hospitalisation, le traitement des maladies chroniques ou encore les aides à domicile. Dans les contrats d’entreprise, ces garanties sont souvent absentes. Ce qui pousse à se poser la question : finalement, est-il vraiment intéressant de garder ce contrat ? Au vu de ces éléments, il semble que la réponse soit négative. En effet, quitte à payer plus cher, il vaut mieux choisir une assurance spécifique pour les personnes âgées qui cadre avec vos besoins. Pensez alors à souscrire à tout nouveau contrat auprès d’une nouvelle compagnie d’assurance.

N’oubliez pas d’y inclure toutes les garanties indispensables surtout l’appareillage auditif, l’hospitalisation, les prothèses dentaires et autres équipements optiques. Autre chose : ne tardez pas avant de souscrire. Pour des raisons financières, certaines personnes se passent de complémentaire santé et se rendent compte ensuite qu’elles ont fait une erreur. Elles décident alors de trouver un contrat, mais trop tard, puisqu’il existe des limites d’âge imposées par les compagnies d’assurance et qui empêchent les adhésions.

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